COULEURS-DE-LA-VIE

COULEURS-DE-LA-VIE

L’illusion de la certitude.

   Il serait bien étrange que nous soyons inondés de certitudes, nous débarrassant ainsi de tout besoin de faire preuve de courage, d'initiative et de capacité à comprendre les choses par nous-mêmes…

 Et, pourtant Dieu sait que nous aspirons à cette certitude !

 De loin, la question la plus fréquente et la plus ancienne que l'on se pose est bien la suivante : 

 « Y a-t-il une formule qui nous permette de savoir si nous faisons ce qu'il faut ? »

 Cette question nous vient sous des formes différentes :

Comment savoir si c'est moi qui ait ou si c'est l'autre ?

Comment puis-je savoir quand intervenir dans la vie de mon enfant et quand dois-je le laisser tranquille ?

Comment savoir si on doit rompre un mariage qui ne marche pas ou continuer  à tenter de le sauver ?

Comment puis-je savoir quand affronter mon patron ?

Où se situe la frontière entre aimer en se sacrifiant et être masochiste ?

Où se trouve la limite entre essayer d'aider quelqu'un et le maintenir dans la dépendance ?

 Vous remarquerez que toutes ces questions ont un rapport avec la civilité.

 Et la réponse est toujours la même  -  On ne sait pas, on ne peut jamais être sûr.

Le simple fait de se poser la question vous mettra probablement sur la bonne piste, mais il n'y a pas de formule toute prête.

Chaque situation est différente. Vous devrez donc chaque fois vous poser à nouveau la question.  -

 Alors, les solutions offertes pour aider à discerner les révélations ne sont que des lignes directrices et pas des formules vous dispensant de traverser des déserts d'incertitudes. Pourtant, il existe une sorte de formule pour le discernement en général, bien qu'elle ne soit pas forcément réconfortante.

 L'inconscient est toujours en avance sur le conscient, dans la bonne ou la mauvaise direction. Il est donc impossible de savoir si ce que vous faites est bien, puisque la connaissance est une fonction du conscient.

 Pourtant, si votre volonté est résolument ancrée dans le bien, et si vous êtes prêt à souffrir sans condition lorsque le bien paraît ambigu (ce qui, à mon avis, est le cas neuf fois sur dix) alors votre inconscient aura toujours une longueur d'avance dans la bonne direction.

 En d'autres termes, votre petite voix intérieure vous guidera et vous ferez ce qui est bien. Mais vous n'aurez pas le luxe de le savoir sur le moment. Vous ferez ce qu'il faut justement parce que vous aurez accepté de vous priver de ce luxe.

 Si vous n'êtes pas sûr d'avoir complètement compris cette formule, imaginez le contraire et sachez que presque tout le mal qui règne sur cette terre (c'est-à-dire l'incivilité) est le fait que de gens qui sont absolument convaincus de savoir ce qu'ils font …



18/03/2007
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