COULEURS-DE-LA-VIE

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Les remises en question...

                                   

 

 

 

L'homme est en permanence conditionné par autrui. Tant qu'il se croit heureux, il ne remet pas en cause ce conditionnement.

 

Enfant, il trouve normal qu'on le contraigne à avaler des aliments qu'il déteste, c'est sa famille.

Adulte, il trouve normal que son supérieur l'humilie, c'est son travail.

Marié, il trouve normal que sa femme lui fasse des reproches permanents, c'est son épouse.

Citoyen, il trouve normal que son gouvernement réduise sans cesse son pouvoir d'achat, c'est le gouvernement pour lequel il a voté.

 

Non seulement il ne s'aperçoit pas qu'on l'étouffe, mais en plus il revendique sa famille, son travail, son système politique et la plupart de ses prisons comme autant de formes d' « expression de sa personnalité ».

 

Beaucoup d'humains sont prêts à se battre bec et ongles pour qu'on ne leur ôte pas leurs chaînes…

 Il est donc parfois nécessaire que la vie (ou l'univers, selon ce qui convient à chacun), provoque des « malheurs » autrement qualifiés de « CREQ » pour « crise de remise en question ».

Les CREQ peuvent prendre plusieurs formes : accident, maladie, rupture familiale, déboires professionnels…

 

Ces crises nous terrifient mais, au moins, nous déconditionnent provisoirement.

 

Très vite, l'humain part à la recherche d'une autre prison.

Le divorcé est pressé de se remarier.

Le licencié accepte un travail plus pénible encore.

 

Cependant, entre le moment où survient le CREQ et celui où le mortel retrouve une autre prison, il aura joui de quelques instants de lucidité.

 

Il aura entrevu alors ce qu'est la  vraie liberté. Même si, en général, cela l'a plutôt effrayé…

 

                                                                                                  Edmond Wells.



01/01/2007
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